Bon, Peter, Peter Prout, je viens de découvrir que tu es décédé il y a un an et un mois. Je me rappelle assez bien notre première rencontre. Je crois même avoir écrit à ce sujet à l’époque. Je sais t’avoir mentionné plusieurs fois. Donc, j’étais à la terrasse de Vivo Daily stand, Avant le Covid, Avant Jésus Christ, avec un exemplaire du London Review of Books bien en vue. Tu es arrivé avec un couple de japonais et vous avez discuté à la terrasse. J’ai tout entendu sans même écouter. Il était question d’un déménagement, de ton déménagement. Le couple était probablement agent immobilier. Ils sont partis, tu es resté, tu n’as pas déménagé au final, nous avons engagé la conversation, nous avons rapidement trouvé un point commun avec une certaine passion aujourd’hui un peu élimée au sujet d’Henry Miller, tu m’as montré avec gêne ou timidité une autre fois quelques exemples de tes peintures, tu enseignais l’anglais avec dégoût parce qu’il est ici plus facile d’enseigner l’anglais avec dégoû...
De beaux textes, de superbes photos, beaucoup de prétention. Une écriture diariste débutée à Tokyo depuis une trentaine d’années, dénuée de spectaculaire et de fantasmes. Lire l’à propos et les autres onglets. Les commentaires sont désactivés. Pour me contacter : ldersot@gmail.com.