Le quotidien d’ici est ensemencé par des bribes de quotidiens d’ailleurs - cela arrive presque partout sauf chez les très pauvres ou dans les zones de conflits où les autorités ont coupé l’accès internet - réceptions de messages personnels venus de loin, conversations en directs avec des amis, des proches situés ailleurs, dans des confins non-vécus, ou plus sensiblement dans des lieux vécus autrefois. Le pays avec sa langue, la ville natale, d’autres pays avec d’autres langues acquises. L’ensemencement - une hypothèse - se situe à deux niveaux, dans le concret de la télécommunication, cette télé-hyperprésence qui va de soit, disponible au quart de tour du lancement d’une application, et aussi dans les échos de ces échanges passés, à venir, c’est à dire anticipés, ou ayant eu lieu juste récemment qui entrent en résonance avec son présent à soi géographiquement ancré. Ce second niveau d’ensemencement s’apparente aux neutrinos traversant la Terre, ici le dialogue intérieur, seul détecteur...
De beaux textes, de superbes photos, beaucoup de prétention. Une écriture diariste débutée à Tokyo depuis une trentaine d’années, dénuée de spectaculaire et de fantasmes. Lire l’à propos et les autres onglets. Les commentaires sont désactivés. Pour me contacter : ldersot@gmail.com.