Humour et nervosité contre lundirritant
C’est lundirritant. La veille.
L’AFS de Thomas Clerc : jubilatoire dans les rues du Xe et du XVIIIe à Paris qu’il mine par moments des sigles AFS - A Faire Sauter - et AFSU - A faire sauter d’urgence au sujet d’immeubles qui lui déplaisent. Je n’ai plus le souvenir - ni le livre disparu sur le Xe pour vérifier - avec le recul si AFS et AFSU ne touchent que des immeubles, et pas aussi des commerces. AFS et AFSU - traits d’humour - sentent son petit bourgeois qui titille le petit bourgeois lecteur, je crains. AFS la boulangerie (on a découvert les farines naturelles), la charcuterie et la fromagerie comme autrefois?
Aucune police qui débarque pour incitation à destruction méthodique du laid. AFS, AFSU, c’est osé mais bienveillant. Dîtes-moi que je me trompe.
Tient, 一発 :
- Pas loin de la maison, une boutique de promotion d’une région du Japon, extrait de café, gin régional, sirop de gingembre, colas multiples, à l’identique des autres boutiques de promotion régionales avec extrait de café, gin régional, sirop de gingembre, colas multiples sur fond beige béton. Malgré une poupée vaudou mentale perforée de trous d’aiguilles tant et si bien que l’infirmière ne sait plus où piquer, dès lors que je passe devant, elle résiste. La garce.
Café à Nui. Le staff a du être remplacé cinq fois depuis la dernière fois. Amorphes.
La tranche de cake à l’ananas à 500 yens. La tronche de cake aussi à 500 yens.
The best tronche de cake à l’ananas in my life. Sète est mieux avant.
Il y a un fil à tirer, un trait commun. Que ce soit cet engouement auto-affabulé sur Berlin d’il y a quelques années avec les lectures emballantes de Berlin Calling et Burning Down The Haus aux mentions et extraits de Grenoble Calling (tiens, tiens!) et Squats &Pirates de la non-maison-d’éditions Seitan Con Bravas, il y est question à chaque fois de lieux, de comités d’actions et d’entraide, de solidarité. Accessoirement de musique punk qui n’est pas mon sujet, mais l’engagement dans le faire, si. De ce point de vue là, Les Trois Mousquetaires sont un group punk, hors la musique.
Qu’est-ce que cela dit, suggère, indique, évoque dans la perspective de Tokyo? Par exemple, explorer, travailler pour voir autour de l’humour et cette nervosité d’écriture liée et conséquente il me semble à l’intégration de bribes jusqu’à des récits oraux, recueillis donc par enregistrements. On n’a pas fini de jouer, on n’a pas commencé. La cours de récré d’écritures est libre quand on met l’appareil stratégique de production de textes à part et la masse des copieurs-colleurs-écrivants marchands de l’objet Japon dans la poubelle de l’oubli travaillé au corps. Aussi, dans cet effort de réorientation de la réflexion sur des questions de sujets, de styles, le Japon se trouve décalé, non pas mis au rancart, mais dégradé dans sa note d’agence de cotation. C’est presque un individu lambda. Ne plus écrire sur le Japon est un objectif noble, censé.