Ecrire à Tokyo, en attendant que les baskets sèchent. J’ai compris mais un peu tard le fond précis du malaise de cette période de l’année qui courre à peu près du 28 décembre au 7 janvier. Ce n’est pas tant la décélération du quotidien, la seule dimension qui sied au Japon, mais l’exposition progressive d’une période foncièrement nationaliste racialisée, où l’ostracisme muet routinier tient le haut du pavé durant ces heures froides, grises ou bleues sans fanfare. Cette période mériterait d’hiberner. Elle commence bien avant le 28, avec l’exposition des drapeaux dans certaines rues. Le pire est d’aller au temple sauf pour les rares touristes qui semblent bien perdus seulement à cette époque, pas du tout “chez soi”, ou “ensemble avec”. Totalement en marge, marginalisés de ce qui se passe alentours. Pas tant que cela certes s’il s’agit d’un temple de campagne ou zone apparentée, au calme, mais où l’on n’est pas particulièrement bien vu dès lors que pas identifiable comme un résidant du
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