Représentation de la foule sur le pont Ryogoku

Comment écrire sur ces trivialités alors qu’à Gaza? Massacres, massacres, massacres. Il y a foule sur le pont Ryogoku. Rien de nouveau. Comment les artistes ont-ils représenté cette foule est d’intérêt. On passe de l’assez précis à l’imprécis grumeleux. Sur l’une des estampes de l’excellente exposition en cours au petit musée du Sel et du Tabac - odeur d’impôt - consacrée aux représentations des lieux touristiques le long de la Sumida, le pont Ryogoku fait immédiatement penser au Ponte Vecchio de Florence à la différence près que tout le monde circule sur le tablier le regard droit devant soi, alors qu’en Italie et ailleurs, les marcheurs sont statiques et créent des bouchons humains pour reproduire les indispensables performances de mise en spectacle convenu de soi. L’homogénéité vestimentaire et d’allure des touristes occidentaux en premier est une étrangeté sans nom, et c’est sans parler du sens de l’interpellation que cette vue de cette présence humaine globalisée...