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A Kamakura


#### 1. A Kamakura

A partir de Nishi-Oi, le train accélère de façon considérable. Reviennent des souvenirs de sensation de malaise quant allant à la mer. On préférait l’autre ligne peut-être un peu moins rapide, mais dont les manifestations physiques, secousses et roulis, et aussi le son dans des habitacles pas tant insonorisés que cela s’accordaient mieux avec le matériel ferroviaire, ici sur la ligne Yokosuka comme si poussé dans ses extrêmes limites du convenables. Il faudra prendre l’autre ligne plus placide, plus dans l’idée du train au retour.

####2. A Kamakura-bis

Heureusement hors des sentiers, Kamakura ressemble à Kamakura à n’en pas douter. La signature des lieux est forte, mais si pas ces collines jungles qui montent soudain comme des murs, certaines perspectives rappellent Kyoto hors le cirque central; certaines sont réminiscentes de spots du côté des périphéries typées de Yanaka. Le terrain est comme déjanté d’une commune qui n’aurait pas beaucoup d’argent pour l’entretien de la voirie trop étroite, pure campagne, impression proche de Nagasaki à proximité de la station en réaménagement.

####3. Terrain

Le nouveau café restaurant qu’on m’a demander de visiter est dans le cours d’un chemin qui part à l’assaut d’une de ces collines, pour s’arrêter net. J’apprends que la colline est la propriété d’un temple proche qui loue le terrain presque impraticable pour pas grand-chose. Dans le secteur, les maisons sont un peu recroquevillées sur du terrain constructible chiche, tant et si bien que beaucoup n’ont pas de voiture par impossibilité de s’approcher, par impossibilité d’ériger un parking attenant à la maison.  

####4. Répulsif


Sur la terrasse, malgré le spray distribué sur les bras, les chevilles à peine exposées, la nuque, le visage, malgré ce petit objet d’électroménager supposé diffuser un répulsif, les moustiques sont indifférents à cette chimie, cette technologie. 

#### 5. Sur les photos, les politiciens rient

A Koenji aussi la veille, ce sont beaucoup de 長屋 nagayas. Dans l’acte de manger, l’appartenir se concrétise et se dissout dans le même temps. Je mange donc j’y suis dissout. Un moustique noir opportuniste a réussi sa percée d’abord indolore sur la partie grasse de la main gauche au-dessous du pouce. C’était avant qu’une habituée entre, se pose, allume une cigarette, se fasse immédiatement servir un cendrier en conséquence du bruit signature du briquet. 

#### 3. Péter l’aplomb

Avec la télé en fond sonore où une dame chante alternativement en chinois et en japonais pour un public du cinquième âge, ils échangent sur le vent, sur la supériorité du courant d’air naturel obtenu par le maintien de l’ouverture des portes aux deux extrémités de la bâtisse. Elle souligne le problème des insectes, des moustiques, à quoi il désigne d’un léger coup de tête le 蚊取り線香 (copiez-collez-cherchez) posé discrètement à l’intérieur du pas de porte. J’aurais été victime d’un moustique plus malin qu’un drone incursif.

#### 4. Numéroter 

Plusieurs ouvrages récents adoptent la numérotation de chapitres à longueurs très variées. C’est le service d’ordre des chapitres qui font désordre, qui permettent peut-être à l’écrivant au moins de prétendre à l’ordre des idées.

#### 5. Les termes japonais comme briques de l’hors-sol

A approfondir peut-être, cet usage de termes japonais hors Japon qui sont comme des briques flottantes d’un hors-solisme global. 球体 kyutai, もし moshi vus tantôt. La lettre k, la lettre y, le trio kyu si étrange de prime abord viennent ensemencer la langue français, lui ouvrir d’autres sonorités et c’est bien. Etrange et bien. Ces sonorités créent un espace autre, mouvant, mais cela est du peut-être à l’association avec l’IA qui est la toile globale, l’ultime hors-solité. Rien de lyrique dans ces sonorités, juste l’avénement d’une artificialité avancée et sans retour.