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Articles

Affichage des articles du juillet, 2024

Notes du 29 juillet 2024 à Tokyo

#### Université du cochon Ajout de Fruit Ozawa à la liste des lieux Où écrire à Tokyo. Comptoir de jus de fruits et légumes frais dans le New Shimbashi Building, où l’on voit maintenant passer quelques touristes. On n’en voyait pas dans ces endroits au plus près du quotidien avant le covid. Ils viennent boire nos jus et bouffer notre riz. Surtout, ils banalisent le paysage urbain comme si à Barcelone. Certains angles de la ville ressemblent à un article bâclé sur le surtourisme, comme tous les articles sur le surtourisme dont la recension en boucle a pour objet de l’entretenir. ####Postes de vigie urbains Envisager de créer une sous-catégorie “Lieux d’observation”,  Postes de vigie urbains ou quelque chose dans cette veine pour ces lieux moins appropriés pour sortir son iPad et écrire, mais parfaits pour observer. En perspective le cul sur un micro siège attenant à la micro table avec un verre de jus de pêche à 450 yens pas très bon ce jour, soit 50% au moins du prix moyen d’un déj...

Temps irréels - Version remaniée 19 juin 2024 -> 25 juillet 2024

  ####仏壇. Butsudan En parallèle à la promesse de l’expérience d’un consumériste harmonieux de bout en bout - sans doute encore pour longtemps promesse implicite japonaise exclusive - les nouilles pas chers, les trains à l’heure, les wagons de trains immaculés et toilettes abondantes nettoyés par des précaires heureux de l’être, contemplatifs, comme au cinéma de bobos, l’invisibilité des violences et des déchets, l’invisibilité des pauvres par incapacité de lire les signes de la précarité noyés dans le derme de l’organisation, l’harmonie étant d’abord ce que voit et expérimente le consommateur au bout de la chaîne de services, les derniers 10 mètres de cette chaîne, à côté de laquelle se trouve un tracé perpendiculaire. On peut en faire l’expérience par exemple à Kappabashi où à côté des couteaux affabulés par les garçons, et la vaisselle un peu moins par les filles, se trouvent des éléments clés du commerce de la mort. Des temples bien sûr avec de petits cimetières attenants, et po...
Illustration sans lien avec le sujet.  ## Traces, Berlin au miroir atone de Tokyo Retracer les pas : Requête sur Google Foreign writers in Berlin Résultats cueillis :  The English writers thriving in Berlin’s lit scene The Reader Berlin : une plateforme de promotion d’ateliers d’écriture à Berlin Commentaire : C’est fou ce qu’il y a comme ateliers d’écriture (en anglais) à Berlin Questionnement non suivi d’une recherche : quelles aides financières, quels types de visas pour se dire écrivain à Berlin? Retour vers le cheminement des recherches : Paul Scraton, écrivain britannique à Berlin, éditeur de la revue en ligne (peu maintenue mais au beau titre) Elsewhere - A Journal of Place. Retour sur The Reader Berlin, atelier long de non-fiction, mené par Ambika Thompson à partir d’octobre à la librairie Another Country. Commentaire : Elsewhere, another : Ecrire à Berlin dans ce contexte d’auteurs hors du pays est très connoté _ailleurs_. Berlin Ailleurs-lit de l’époque. Tokyo, Aille...

Pas l’écriture transnationale, merci

l’heure : onze heures cinq du matin (achevé à 13:44) la date : 19 juillet 2024 le temps : infernal, chape de chaleur figée puis percées de ciel bleu incandescent ####L’écriture transnationale fleurant le néonomadisme n’est pas le sujet. Le sujet est l’écriture transprésentielle à focales géographiques multiples. A décortiquer, faut de mieux, d’un meilleur vocabulaire. Ce qui est nouveau c’est l’intrant du présent intime diffusé d’ailleurs dans le champ de vision et de pensées d’ici-présent, l’antimondovision. Fuck the Olympics.  Exemples d’intrants d’ailleurs jusque dans les premières années 80 : le courrier international, la carte postale. Bon baisers de … Ce matin, c’est la photo d’un stand faisant la promotion d’un stage de fabrication de masques de théâtre. Sur une autre photo s’expose un masque en cuir à reflets pourpres de la tradition de la commedia dell’arte, avec des cils buissonnants qui rappellent des masques éléments composites d’armures de samouraï. Diverses photos exp...

La pensée tram

Arrivé à Nara, je me croyais seul à m’étonner que les daims portent barbes, teeshirts et bermudas, mais pas des tatouages par manque de surface dermique aux pattes.  On a croisé les mêmes allant manger des crêpes à Kagurazaka après 14 heures d’avion. Des daims, pas des humains. J les a retrouvés entre eux dans un wagon de métro. Ils discutaient ici d’ailleurs.  Le tourisme, plein la bouche, les oreilles, les narines, et autres orifices, les conversations, est scabreux d’indigence. C’est une olympiade permanente avec une armée de petits dircoms cheerleaders du fun totalitaire.  Commentaire sur le tram Hankai, “ne vous attendez pas à quelque chose d’exceptionnel”. La vie quotidienne n’est pas exceptionnelle, sauf à sniffer une ligne de blanche avant de monter à bord.  On n’imagine pas à quel point le discours ambiant, le milieu discursif et narratif quand on habite une capitale ailleurs qui devient avec le temps l’ici, est infesté par la pensée pirate, la flibuste, et ...

Serge Cassini et la banalité de l’absurde

Addendum 24 mars 2025. Ce texte mal écrit - c’est l’auteur ici - attire étrangement le plus grand nombre d’accès de ce Journal de résidence. De lectures, probablement moins. La puissance d’un lien situé ailleurs est formidable. Sur la dimension de la durée par contre et de l’impact, on se situe au niveau de la têtre d’allumette où la flamme ne tient qu’un instant. Le texte original.  Si vous vous intéressez au Japon et que vous n’avez pas lu au moins un ouvrage de Serge Cassini, vous avez râté votre vie. Mais ceci peut être corrigé. S. Cassini est un résident de longue date de Tokyo. Il publie des romans et nouvelles situés dans l’absurde et le fantastique ancrés tout au bord du quotidien au Japon. Un peu de Kafka, un peu de Poe. Enfin, j’énonce cela comme un chroniqueur littéraire qui se contente de lire la quatrième de couverture et les vingt premières ligne jusqu’à la page 2. C‘est un rare cas d’auteur allochtone. Il est sans surprise ignoré de la société des bonnes lettres japo...

Faire la vache

Sur la photo que je ne te montrerai pas, on voit une mise en scène promotionnelle de destination rurale. On voit le perron intérieur de la maison, exactement là où on se trouvait hier. La même dame, il y a quelques années. Elle est assise à droite de l’image les mains déployées façon prêtresse déroulant la messe. Etre volubile, c’est parler aussi avec les mains, et le portrait de quelqu’un pris lors d’une interview dans la presse montre souvent cette personne les mains déployées pour accentuer son propos, souligner combien il ou elle est investi dans la transmission de quelque chose, un signifiant, une histoire. C'est exactement ce qui ne se passe pas au quotidien. Les mains participent peu ou pas aux propos. Une photo promotionnelle jure par le faux. Elles sont des scènes fictives où l’on voit les ficelles. Toutes les ficelles. A condition de regarder. Mais revenons à la dame. Elle regarde dans le vide droit devant elle, ce qui signifie qu’elle se souvient, qu’elle raconte une his...

Coup de chaleur …. écriture en cours

  Ecrit à Tokyo, à Coffee Bony à Osaka, à Shake Hands Coffee à Wakayama, et dans divers wagons en mouvement. 1. Par défaut d’options tentantes ce dimanche de canicule standard, nous sommes allés à reculons à un Mos Premium. J’avais oublié le goût du fast-food. Tout s’est déroulé comme escompté. On en a ri beaucoup, de l’indigence tromperie en pleine vue de la nourriture, de l’indécence des prix. 2. Proche du moment de la fermeture, un employé asperge d’eau les vastes plaques à griller. Brièvement, la hotte aspirante de taille considérable est incapable d’absorber les soudaines volutes de fumée qui débordent du chapiteau de métal pour diffuser dans la salle de restauration.  3. Achat d’un pack de café glacé de la marque Seijoishii à Seijoishii. C’est proprement infect. Je ne connaissais pas ce goût. Il existe un monde de goûts affreux, dégoûtants, sordides, que l’on ne fréquente pas, dont on ignore tout. 4. Mais là on n’a pas ri. 5. Un robot estampillé Hong Kong et Chine gonfle...

Mobilité spatiale et mentale

  Le livre Ecrire à Tokyo - Japon : d’autres récits  - ouvrage commun - est de nouveau en stock à Paris - encore une fournée de 100 copies - en pré-commande, comme plages ou barricades estivales aidantes, les acheminements ne débuteront qu’à la toute fin août. Si vous ne l’avez pas encore acquis, il est temps de passer à l’action et faire montre ainsi de soutien.  Pour le réserver, c’est toujours ici. #### Hors du diktat du retour à la normale Post-covid Retour à la normale Ordre, injonction de penser, d’énoncer ainsi les choses … et pas autrement … Diktat On n’ose même pas évoquer l’accélération comme normalité massive. Exemple d’ébranlement d’une normalité à vécus variables, celui du retour temporaire au pays impacté par le covid, mouvements transnationaux empêchés, impacté par le post-covid, mouvements transnationaux rendus impossibles par l’explosion des coûts associés. A un moment dans l’éloignement, le terme _retour_ s’affaisse, devient maladroit, tout comme nationa...

A Kamakura

#### 1. A Kamakura A partir de Nishi-Oi, le train accélère de façon considérable. Reviennent des souvenirs de sensation de malaise quant allant à la mer. On préférait l’autre ligne peut-être un peu moins rapide, mais dont les manifestations physiques, secousses et roulis, et aussi le son dans des habitacles pas tant insonorisés que cela s’accordaient mieux avec le matériel ferroviaire, ici sur la ligne Yokosuka comme si poussé dans ses extrêmes limites du convenables. Il faudra prendre l’autre ligne plus placide, plus dans l’idée du train au retour. ####2. A Kamakura-bis Heureusement hors des sentiers, Kamakura ressemble à Kamakura à n’en pas douter. La signature des lieux est forte, mais si pas ces collines jungles qui montent soudain comme des murs, certaines perspectives rappellent Kyoto hors le cirque central; certaines sont réminiscentes de spots du côté des périphéries typées de Yanaka. Le terrain est comme déjanté d’une commune qui n’aurait pas beaucoup d’argent pour l’entretien...

Sers donc à quelque chose

Donne-moi la liste des chapitres dans la traduction française des Notes de chevet de Sei Shonagon qui commencent par “Choses”. Voici la liste des chapitres de "Notes de chevet" de Sei Shonagon qui commencent par "Choses": 1. \*\*Choses qui font battre le cœur\*\* 2. \*\*Choses dont on se réjouit\*\* 3. \*\*Choses qui font naître un doux souvenir du passé\*\* 4. \*\*Choses élégantes\*\* 5. \*\*Choses qui ne valent pas la peine\*\* 6. \*\*Choses rares\*\* 7. \*\*Choses qui sont proches les unes des autres\*\* 8. \*\*Choses précieuses\*\* 9. \*\*Choses qui semblent pures\*\* 10. \*\*Choses sans valeur\*\* 11. \*\*Choses tristes\*\* 12. \*\*Choses qui font honte\*\* 13. \*\*Choses qui rendent heureux\*\* 14. \*\*Choses difficiles à dire\*\* 15. \*\*Choses charmantes\*\* 16. \*\*Choses qui font naître le souvenir du passé\*\* 17. \*\*Choses qui font plaisir\*\* 18. \*\*Choses qui paraissent proches les unes des autres\*\* Cette liste peut varier légèrement selon les trad...