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Tôt



  • Réveil involontaire à 4h30. 

  • Encore 2h30 avant que Matsumura ouvre. 

  • Temporiser pour y arriver plutôt vers 8h.
  • A gauche en entrant, dans l’espace café, le fils de la patronne, le gamin de 8 ans, est affalé sur deux chaises. 
  • Il dort en tenue d’écolier. 
  • Un pack de jus avec paille est posé à son côté.

  • Quelques minutes plus tard, il colle des étiquettes sur des pains emballés tout juste sortis de l’atelier en retrait.

  • Quelques minutes plus tard encore, sac à dos sur le dos, il part seul à l’école. 

  • Culottes courtes en tissus façon tergal avec plis à l’ancienne. 
  • Chemisette blanche. 
  • Tenue d’été.

  • Bruit de ferry. 

  • La clim ancienne monopolise l’espace sonore. 
  • Ne manque que le roulis.
  • Au moins trois quarts d’heure pour que l’effet de la caféine se fasse sentir.

  • Hésitation sur la suite, ce qui permet de tourner et virer dans les ruelles adjacentes de Ningyocho.

  • Un peu grogui, inconscient encore de comment le climat exacerbé taxe le corps.

  • La moiteur n’arrange rien.

  • En bordure d’Améyoko encore éteint de vie commerçante et de transhumance.

  • Ensuite à Usagiya aux abords d’Ueno pour un dorayaki.

  •  La jeune vendeuse répond à mon sourire par un sourire derrière son masque.

  • Après tergiversations et détours, direction Ikebukuro, là où l’on sait.

  • Puis oubli du parapluie noir.

  • Retour sur les lieux. 

  • Henry Miller, un rêve parisien. 180 pages sur le séjour de Miller à Paris avec une préface de Béatrice Commengé. 

  • Un peu curieux de ce livre mais sur mes gardes dans le même temps. 

  • Le court extrait proposé est du typique bobo jouisseur menu gastronomique contemporain.

  • Miller et la Chine. 

  • Souvenir d’une photo de rue de Hong Kong années 50, Fan Ho, qui apparaît bien vite sur l’écran. 

  • Fond vaporeux de rues tout juste comme au creux de l’hiver derrière Ameyoko.
  • Photos sans risque pour évoquer Hong Kong.
  • Dans cette photo de marché de rue, apparemment en pente, comme si Ameyoko figurait sur une colline, on pourrait y insérer Miller dans la foule.

    On y aperçoit un pakchoï dans une caisse en bois, probablement des bulbes de gimgembre, une dame qui ferme son porte-monnaie à gousset, des hommes et des dames en vêtements ordinaires simples et élégants, une queue apparente à un étal, un homme portant bonnet enveloppant parfaitement son crâne qui pourrait être Miller aussi sec physiquement que les personnes exposées, et parmi les enseignes, une annonçant du riz blanc; et aussi du linge aux balcons.

  • Uchronie interstitielle, de celles qui ne modifient en rien l’histoire.

  •  Pas encore le bon vocabulaire pour énoncer l’intention, mais on y approche.

  • Trépidation, brouhaha, deux incontournables descriptifs sonores et d’attitudes humaines de Tokyo que je n’entends pas de cette oreille, que je ne vois pas ainsi, du tout. 

  • Paris est bien plus bruyant, saccadé, teigneux, crasse.

  • On m’envoie justement une photo de terrasse.

  • On y devine la chaleur.
  • Deux petites feuilles végétales flétries dans le colis Amazon qui vient d’arriver.
  • Comment ont-elles atterri là?
  • Tiens, un séisme.