Au sortir de la station Madeleine nuit noire. Le bâtiment de l’église sombre indistinct tranche avec la perspective des boutiques illuminées. La première réaction flash est de se remémorer Yurakucho, mais c’est une erreur d’appréciation. C’est de Marunouchi, de la totalement artificielle rue Marunouchi Naka-Dori dont il s’agit, à condition bien sûr de porter le regard uniquement au niveau des rues et oublier les perspectives des immeubles qui offrent dans une capitale européenne la patine vraie de l’âge, ce qu’aucun développeur ne peut et n’a d’intérêt à simuler, sinon qu’en mode cheap prétentieux, comme sur la Marunouchi Naka-Dori qui jamais ne connaîtra la patine. Gens bien habillés, ce qui tranche totalement avec le paysage vestimentaire global ambiant, staff de boutiques de luxe, dans une desquelles en transparence a lieu un événement qui suinte sur la rue. Tout est poussiéreux sablonneux et porte atteinte aux bronches à Paris. Comme on arrive trop tôt, je me pose sur un banc dans ...
De beaux textes, de superbes photos, beaucoup de prétention. Une écriture diariste débutée à Tokyo depuis une trentaine d’années, dénuée de spectaculaire et de fantasmes. Lire l’à propos et les autres onglets. Les commentaires sont désactivés. Pour me contacter : ldersot@gmail.com.