Injure à Kabukicho

Les photos d’illustration ont disparu.

La Tokyu Kabukicho Tower, vaporeuse crénelée en son sommet, est le paragon de la culture pop ultraconsumériste japonaise contemporaine, c’est à dire une injure et une déclaration de mort finale du Kabukicho de surface, et de sous-sol. Cette tour node dénuée de sexe explicite  - deux hôtels, pas de bordel - offre par exemple un food-court qui s’accapare l’expression yokocho. Lanternes et jeux de lumières survoltées-. Sans être le premier exemple de ce détournement, elle amalgame le game center à la Las Vegas mais sans les jeux d’argent explicites au duty free des aéroports et les complexes “culturels”  de type hypermarchés Aeon en provinces péri-urbaines - dans le cas présent, des salles de cinéma-spectacles de faible capacité d’accueil d’abord par manque de contenu prévisible vu le néant décervelé de la production de spectacles vivants locaux - il y aura du taiko exploité jusqu’à l’usure parce que ça déménage avec la bière et les graillons de poulet - mais pas de supermarché étant donné qu’Uber Eats livre la délicate nourriture locale faite de zénitude ciselée par des maîtres-cuisiniers orfèvres.. 

Pas de carfards, pas de fumées d’extractions de cuisines dans les ruelles, pas de rats ni de vomis, ni d’effondrés avinés, pas de yokocho. 


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