- Au Kudankaikan, nouvelle version.
- La vue n’est pas belle. Juste très impressionnante.
- Il y a du sordide dans les lotus, tout comme à Ueno.
- Mais ici un quelque chose de guerrier, comme si en ordre de bataille.
- Comme si l’infanterie allait débouler des pentes.
- Un lieu bien trop intranquille pour y écrire.
- Cette étendue d’eau qui cache son eau peut cacher bien d’autres choses.
- Terrasse promenade longue et très artificielle qui devrait être intéressante en hiver.
- La présence des employés de bureaux est le facteur qui gâche.
- Ils participent à leur insu à l’artificialité des lieux, de bureaux.
- Comme les moquettes neutres. Comme les revêtements de sols des terminaux d’aéroport.
- Le misoshiru du restaurant attenant façon cantine est sucré, étrangement.
- Le hall au moment d’y entrer est ce qu’il y a de plus d’authentique.
- Somptueux. Une beauté. Du même ordre que le Gakushi-Kaikan.
- Avec marbres d’origine.
- Mais une fois les escaliers gravis, on pénètre dans le reconstitué faux.
- Mêmes plaquages bruns foncés des piliers que ceux de la tour Shin-Marunouchi.
- La texture visuelle de ces matières simili, jusque dans les luminaires “façon époque” interpelle.
- Interpelle qui?
- Le Kudankaikan est le seul lieu dans tout Tokyo où le tremblement de terre de Fukushima a provoqué des victimes.
- Il y a peut-être une plaque quelque part pour le rappeler.
- La promenade le long des douves débouche sur le musée Showa.
- Musée de l’amnésie..
- Avec ce nouveau Kudankaikan, ils forment une continuité.
- Cette impression de figée comme une statue de sel qui est le lot de Kudanshita, des territoires huppés cryogénisés de Bancho.
- Ce n’est pas les Invalides, mais il y a quelque chose de commun dans le glâbre autoritaire.
- Et cela se perpétue jusqu’à Yotsuya autour de Sophia, puis même aux alentours du New Otani jusqu’à Akasaka-Mitsuke.
- Jusqu’à la Diète et la résidence du premier ministre.
- Et l’on peut pousser ainsi jusqu’à Roppongi ichome, et même Roppongi.
- Et complètement à l’opposé, jusqu’aux alentours du ministère de la Défense qui partagent un ton identique de pétrification.
- On comprend alors la valeur et le bienfait qu’offre Kagurazaka.
- C’est fou ce que cette ville est laide de façons multiples. Toutes les laideurs n’y sont pas équivalentes.
- Certaines sont vivables.
Il n’y a aucune raison d’aligner ainsi de courtes phrases.