Marcheurs du métro

La chaleur impensable aidant, il est une pratique nouvelle pour soi que de marcher malgré tout et accumuler le nombre de pas réglementaires dans une journée, 7000 ou 10 000 selon les chapelles, et réduire ainsi les chances de mourir jusqu’à moins que rien. Le couloir en sous-sol de la station de métro, large, fluide, suffisamment climatisé, mais à l’usage aussi perclus de bulles discrètes de chaleur touffue, là où le fluide froid n’accède pas, long apparemment d’environ 450 pas dans un sens, dénué de boutiques qui créeraient des grappes humaines à négocier, sauf à une extrémité où des objets futurs débris pour appareils digestifs de baleines s’exposent à 300 yens, et même 500 pour les plus fortunés, ce couloir est devenu salle de gym estivale sous canicule. À l’autre bout se trouve un photomaton familier, utilisé pas plus tard que la semaine passée, familier mais solitaire comme soi comme il convient de la marche, lui éternellement immobile qui offre la promesse de filtres de beau...