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Affichage des articles du octobre, 2025

Annonce d’un nouveau blog : Tokyo Canicule

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  En parallèle et distinct de ce Journal de Résidence, je débute un blog autour de la canicule qui s’intitule Tokyo Canicule . Il n’y sera pas question de Tokyo stricto sensus, mais de la canicule comme menace et désastre majeur dans la panoplie des nombreux acteurs et conséquences du réchauffement planétaire, aussi comme objet d’exposition de multiples phénomènes d’ordres comportementaux, sociologiques, discours de propagande, censures, manifestation de la bêtise et de l’arrogance des pouvoirs, informations et désinformations, bref, de quoi nourrir une infinie de possibilités d’écrits littéraires et de la science-vigile dans l’espace urbain. A lire et s’abonner ici. 

La ville dé-nommée (1)

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L’exercice consiste juste à ne pas nommer la ville, à escamoter le nom. Pas une gageure en comparaison de la disparition d’un e. Sortie centrale qui l’autre fois m’avait paru plus imposante. Ainsi va de l’habitude. Se repérer, trouver le point de départ du bus. Pas une pénurie de signalétique, au contraire, un bruit lettré et chiffré. Si tous les panneaux, panonceaux se mettaient à parler, ce serait cacophonie infernale. L’enfer, c’est quand le centre-ville énonce. La recherche de la réponse, d’où part le bus 9, se pratique machinalement le regard porté sur les panneaux, celui qui expose la distribution géographique des points de départ. Cette recherche est immédiatement embourbée dans la confusion, parce qu’une série de zones à lettre unique s’affiche là où on ne les attendait pas. On attendait qu’une seule indication, la mention du chiffre 9, sans signe alphabétique. En fait, après avoir décrypté, c’est par hasard que, regardant le sol, j’y trouve le marquage clair et fléché du bus 9...

Ecrire à Tokyo session #62 samedi 18 octobre

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Foule fuyant l’Expo universelle d’Osaka se rendant à la prochaine session d’Ecrire à Tokyo La prochaine session d’Ecrire à Tokyo aura lieu samedi prochain 18 octobre à partir de 19h, heure du Japon. Si vous ne figurez pas dans la boucle des annonces mais souhaitez y participer et contribuer même avec un regard extérieur au bilan un peu précoce de cette année, connaître les grandes lignes de ce qui s’est passé depuis juillet 2020, date de la session #1 et évoquer les perspectives de pérennisation de cette dynamique pour au moins l’an prochain, il suffit d’en faire la demande à ecrireatokyo@gmail.com. Pour des raisons techniques, le lien vers Google Meet sera diffusé un quart d’heure avant le début.   

Tenir boutique : horaires de fonctionnement de ce journal

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A compter du week-end prochain, 11 et 12 octobre 2025, ce journal-chronique sera ouvert à la lecture et la visibilité selon les horaires non-garanties suivantes: Du lundi au vendredi entre 9h du matin et 18h, heures de Tokyo.  Nocturnes les mercredi et vendredi sauf impondérables ou grève du personnel. Ouverture les après-midi du week-end sauf les jours de marathon, fermetures certains jours fériers japonais, et en cas d'absence intempestive du gérant pour cause de déplacements.  Ouverture privée sur demande express durant les jours de fermeture possible. Entrez en contact. 

Un événement déstabilisateur

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Un événement déstabilisateur, c’est un événement qui touche au quotidien, donc qui le modifie sans retour, car le quotidien est sans retour. Bien sûr qu’il faudra voir à prendre telle quelle, sans plus se poser de questions sur le sens du hasard, cette coïncidence, ce récent effort à décrypter le texte Les grandes villes et la vie de l’esprit de Georg Simmel, l’exercice de l’inexpressivité calculée en ville pour s’assurer un semblant d’assurance dans ses parcours (semblant n’est probablement pas le terme approprié), ses déambulations dont nombreuses ont affaire justement à l’entretien du quotidien, acheter du papier de toilette par exemple. Modiano n’écrit jamais sur l’achat de papier de toilette et les repas ne comptent pas, alors que pour Miller, les repas par leur absence, sa disette parisienne, deviennent un sujet d’expression du manque. Sur l’excrétion, il écrira plus tard d’un ton badin de vieux assagi. Soit dit en passant, l’inexpressivité calculée est une expression juste pon...

Les détournements du regard de la ville

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Maison de la Culture Un chroniqueur blanc résidant à Tokyo exprime son malaise face à la présence massive de touristes dans les quartiers touristisés, soulignant l’impossibilité de ne pas les voir , c’est-à-dire de ne pas pouvoir les ignorer. Le sociologue John Urry avait développé la thèse du “tourist gaze”, le regard et mode de consommation (mais pas sous ce terme précis de “consommation”) de l’espace et des ressources à destination qui s’adaptent progressivement à ce regard pour répondre aux attentes d’une authenticité de plus en plus artificielle qui se clone, de plus en plus déconnectée d’un quotidien qui évolue potentiellement - ce tsunami de pseudo-matcha - et au final selon les dimensions vers une similitude des modes de consommation de l’espace et des ressources des locaux à destination, où s’harmonisent jusqu’à un certain degré la consommation de l’espace et des ressources des touristes jusqu’à presque l’identique, en tout cas quand les locaux sont rarement en congés. Au Japo...