Tiens, un énorme vide s’est ouvert. A Koenji. Production d’espace marchand ultime, décérébré, plus vide qu’une laverie automatique, plus glauque qu’un Picard, terminal temporaire de jouets en boules de plastique destinés au final à la poubelle, point de distribution intermédiaire - un hub - entre la production, le transport par navires géants, la mise en distributeurs, l’acquisition, la photo pour les réseaux, le jeu, l’oubli, la poubelle, dans la masse des ordures incombustibles, en principe - pour finir en cendres ou en granulats de recyclage, ou enfouis ou envoyés au loin dans des pays pauvres dégorger sur leurs plages. Avant cela on y trouvait un magasin d’améthystes, pierres à pouvoirs spéciaux et autres roches de réconfort. Ce chancre cancéreux urbain est de plus en plus visible, dans ce cas, en pleine vue sur une des rues essentiellement charmantes et piétonnes de Koenji. Ce n’est pas de la gentrification mais de la temporisation spectacle froid en l’absence de ...
De beaux textes, de superbes photos, beaucoup de prétention. Une écriture diariste débutée à Tokyo depuis une trentaine d’années, dénuée de spectaculaire et de fantasmes. Lire l’à propos et les autres onglets. Les commentaires sont désactivés. Pour me contacter : ldersot@gmail.com.