Avant cela on y trouvait un magasin d’améthystes, pierres à pouvoirs spéciaux et autres roches de réconfort.
Ce chancre cancéreux urbain est de plus en plus visible, dans ce cas, en pleine vue sur une des rues essentiellement charmantes et piétonnes de Koenji. Ce n’est pas de la gentrification mais de la temporisation spectacle froid en l’absence de reprise du bail commercial, une salle de shoot à buts lucratifs moins les nuisances, production d’espaces de remplissage de la non-pensée, majuscule de la bêtise, rustine sur l’ennui, rustine qui rapporte, en principe. A proximité, un nouveau pimpant béton beige comptoir à café de poche et pâtisseries sucreries industrielles avec cet air de fait maison devient plus souhaitable que ces métastases de remplissage d’espace du commerce urbain.
Quelqu’un m’a signifié ne pas avoir été enchanté de ma cuisine. Je lui ai proposé de lui faire autre chose. C’est à ce moment là que je me suis réveillé, mais cette queue de rêve perdure un temps, chose rare, qui signifie je ne sais quoi.
Recette optionnelle
Pour 4 personnes (optionnel)
1 grosse tête d’ail (optionnel)
farine (optionnel)
eau (ou bouillon) (optionnel)
1 ou 2 œufs (optionnel)
vinaigre de xérès ou vin rouge (optionnel)
40 g de vermicelles (optionnel)
graisse de canard (optionnel)
huile d’olive (optionnel)
sel, poivre (optionnel)
pain rassis (optionnel)
herbes aromatiques ou sauvages (optionnel)
Hier encore circulation nonchalante dans les ruelles extrêmes de Koenji que je souhaite inclure dans la cartographie mentale, tout cela parce que la veille au même endroit, je suis entré sur un coup de tête dans un restaurant de sushi jusque là inconnu
- Ultérieurement, j’apprendrai qu’il existe depuis 1949.
sushi qui m’a bien plus de suite par l’accueil, par son arrêt sur image dans le temps, un sushi de voisinage; aussi par la vue assis au comptoir d’un couloir au fond qui tel un trompe l’oeil semble comme un goulet entre deux bâtiments, mais qui est bien un couloir intérieur, et sans doute l’unique couloir de cet immeuble à un étage particulièrement étroit comme à Kyoto.
Pas loin le lendemain, je passe devant un hangar de stockage de planches de bois sans doute aggloméré et l’odeur déclenche immédiatement le retour au présent de la planche en bois encombrante sur laquelle il était question d’un grand projet de construction d’un réseau ferré Jouef.
Pas loin encore, alors que la configuration des ruelles commence de manière palpable à se cristalliser en mémoire, je passe deux fois devant un petit espace commercial blanc, un peu intrigué, qui s’avère être un café local d’expositions. On m’invite à entrer, on me sert un café délicieux, je ne commente pas sur les photos en noir et blanc accrochées aux murs qui ne m’évoquent rien sinon qu’un ennui muet. On ne me demande pas d’avis. La conversation a lieu, banale et charmante où chacun se met en place. La dame est d’Osaka. Elle fait des biscuits. Je lui montre un monticule de sachets de biscuits dans un panier d’osier. Elle me dit que se sont des ratés. Je garde pour moi une répartie qu’ils sont donc comme moi, et que je prendrai un sachet à emporter à la fin. On parle de lieux, Osaka qu’elle ne connait pas particulièrement comme elle habitait du côté très excentré de l’aéroport international du Kansai, Kuromon-Ichiba qui ne lui évoque rien de particulier, Dijon où elle a fait un stage il y a longtemps, elle a poussé jusqu’à Marseille, l’Iran qu’elle a visité et quelques pays de l’est européen, un restaurant peut-être un peu iranien que je situe sans y être jamais allé en face du supermarché AEON à deux pas à peine d’ici - contentement réciproque de pouvoir situer des lieux en fonction de lieux adjacents connus de part et d’autre.
- Ultérieurement je ferai le lien entre ce local et quelques métastases d’ordre de la gentrification bobo faible sans envergure sinon que répliquer des intérieurs fades pour expositions de fatras, livres objets de design et ouvrages de photographies du week-end avec un café, ceci sur la rue Azuma qui est celle à éviter sur Koenji-nord, lieux d’a-substantialité cool comme les conversations vides avec la dame, dont le mari est apparemment le propriétaire de l’ensemble de ces lieux commerciaux anémiques, anti-koenjiens.
####Maison de campagne
Micro-extraits d’une requête sur Google Scholar, tentative de remplissage de lignes.
Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne … Barbe bleue …
…sur le plan culturel, des maisons de campagne de l’après-guerre, avec un regard
spécifique sur le phénomène des maisons de campagnes « musées » …
Ses amis l’appelaient Deschamps, car il avait maison de campagne. On le surnommait aussi Morel, à cause d’un teint basané…
Simone et le Limousin …Les autres maisons de campagne où elle a l’occasion de … des activités répétitives, la campagne lui offre un véritable univers … qui font la roue devant la maison, aux oiseaux de la volière, …
Campagne in maison de campagne is termed a 'functional adjective…
Le sieur Goubert, marchand de pots de terre, « emmène Marie Hubron en sa maison de campagne sous prétexte qu'il lui ferait avoir une condition »…
…par le plan canonique de la maison étrusque et romaine, permet de suivre le processus de transformation d'une simple ferme en une résidence de campagne relativement luxueuse. …
D'ailleurs tout le pays est couvert de maisons de campagne…
…ne lui resta qu'une petite maison de campagne, bien loin de la ville. Il dit en pleurant à ses enfans, qu'il falloit aller demeurer dans cette maison… La Belle et la Bête.
…picture galleries, art education and criticism, gardens and maisons de campagne—through which a Parisian professional class lived out a metropolitan ideology of natura naturans. …
…2) Mes parents m'ont offert une petite maison de campagne. (3) L'éléphant du zoo anversois est petit. -si un syntagme nominal est générique, la référence à la classe est toujours …
… Acte I, scène I Jardin de la maison de campagne de Trulove, un après-midi de printemps …
…Jules Janin et Victor Hugo s'étaient rencontrés pour la première fois au cours ďun séjour commun dans la maison de campagne du directeur du Journal des Débats, Louis Bertin, en été …
…From Jean-François Félibien des Avaux, Les plans et les descriptions de deux des plus belles maisons de campagne de Pliné le consul (Paris, 1699), p. 9. 14…
…au XIX\~ siècle maison de campagne entourée de beaux jardins de six hectares et … même de ce qu’était une maison de campagne des environs de Buenos Aires au milieu du …
…une maison tranquille de campagne ä proximite de Berne, une maison peut-etre semblable au merveilleux domaine rural oü habitait mon ami Albert Welti, le peintre … Les demeures de Hermann Hesse …
… Beyle avait à peine sept ans quand il fit un voyage aux Échelles, à la maison de campagne de son oncle Romain Gagnon… Au pays de Stendhal.
La maison de campagne: ouvrage qui peut aussi, en ce qui concerne l'économie domestique, être utile aux personnes qui habitent la ville. Aglaé Adanson, 1845.
Cette maison ouvre sur la voie publique par une grille à bâtons pointus et une petite porte… maison de campagne, nous devons dire de quoi se composait le personnel de la maison. …Maison de campagne à vendre. 1843.
On sait depuis quelque temps, d'après des titres authentiques, que l'illustre compagne de Molière et l'interprète de ses œuvres, Armande Béjard, eut à Meudon une maison de campagne…
Palais urbains et maisons de campagne. Les résidences des élites vénitiennes à l'époque moderne. Cette étude se propose de questionner le rapport à la résidence urbaine et rurale des élites vénitiennes, en particulier du patriciat qui a marqué la cité de son empreinte indélébile.
Sur la requête “maison de campagne Karuizawa”, rien. Idem en remplaçant Karuizawa par Izu, puis par Okinawa.
Indirectement sur Karuizawa :
Summering in Japanese hill stations: an analysis of villa ownership in modern Karuizawa. The main motivation for Japanese people to own property in this area increasingly became the desire for luxurious summer houses…
Suite :
Marcel a beau remarquer par la suite que c'est au théâtre, et non dans une maison de campagne véritable 'qu'on peut voir une fille faire cracher une amie sur le portrait d'un père ...
Cette fixation temporaire sur la maison de campagne - maison de vacances - résulte de la lecture en cours de Vue sur mer d’Isée Bernateau - une bonne interview vidéo sur Viméo aussi - où il est questions de lieux, comme Pérec, comme d’habitude; lecture couplée à des souvenirs de maisons de campagne, une en tout cas dans une province excentrée et cossue de Paris. Dormir chez les autres et se réveiller pas dans son lit mais à la campagne, avec sa signature auditive si remarquable quand on ne connait que la ville et les vacances d’été en Auvergne. Sur le livre en question, j’ai déjà perdu le fil de la source qui me l’a fait obtenir d’un voyageur sherpa de passage à Tokyo, mais il s’agit très probablement d’une référence figurant dans un ouvrage consacré à ce qui fait que l’on adopte des lieux. Ou l’on se fait adopter.
Exceptionnelle que la maison de campagne ici, et encore plus exceptionnelle de se faire inviter, à manger, à s’y reposer, à dormir. Ce qui fait que c’est le ryokan de toute gamme qui figure l’image faussée d’une maison de campagne japonaise, d’une maison à la campagne au Japon, quand il ne s’agit pas d’un précaire ou ikéaisé moche abris Airbnb. Souvenir de la maison de la maman de M, maintenant presque centenaire, maison à Fukushima qui respirait et vibrait au moindre vent.
Invariablement, la maison de campagne, des autres, est liée à l’expérience de la vue d’un ciel nocturne perclus d’étoiles.