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 #### Entreprise commune S me montre une photo de nourriture maison sur son mobile (je n’aurai pas noté mentalement quoi) puis elle part sur autre chose, sur son récent voyage à Hawaii, son unique et indispensable destination hors du Japon, celle qui lui fait un bien fou et cela se voit et je le lui dis. Transplantant là-bas ses journées tokyoïtes obsessives passées dans un club de gym pour une bonne partie de la journée, les courses et un godet sur ce lieu quasi-quotidien (et une cigarette dehors sur la chaussée), elle a consacré sa semaine américano-pacifique à des activités aquatiques intenses.  Le théâtral et un peu pathétique habitué à ses côtés dont je ne me souviens plus du nom lui aussi montre à qui veut sur son mobile une photo d’une barquette d’huitres congelés au sujet desquelles il s’enflamme sur le prix très abordable, cherchant l’acquiescement. Ensuite il est question d’une pièce de boeuf qu’il aura paré et préparé lui-même en lamelles à consommer crues.  Sur une autre ph
Articles récents

Claro? La résidence mobile d’écriture d’Ecrire à Tokyo

  On m’a suggéré que l’explication n’était pas claire. Un peu plus de clarté donc. La résidence mobile d'Écrire à Tokyo Une utopie concrète Présentation Il n’existe à notre connaissance que trois exemples de résidences artistiques internationales au Japon où s’insère l’écriture : la Villa Kujoyama, la récente résidence d’écriture à Kyoto, le Palais des paris à Takasaki. Qui dit résidence dit lieu fixe, en dur. En l’absence de lieu dur et fixe, Ecrire à Tokyo propose l’utopie concrète d’une résidence mobile, c’est à dire de prendre tout Tokyo comme lieu. Le mot "résidence" est donc ici à prendre au sens le plus large possible, large et vaste comme la métropole tokyoïte, mais sans la rengaine de la vue dronique extatique invariablement attachée à la description pavlovienne de la mégapole. Il s'agit bien de suggérer un environnement propice à la création littéraire et soutenir les auteurs, les personnes qui écrivent, les amateurs en tête, mais selon des modalités inhabit

Novembresque

 Il en va des photos prises de très haut comme les photos sans relief mais qui éclatées en grands formats en jettent lors d’une exposition comme on en trouve à la pelle dans cette ville, dans les galeries d’art … où n’importe quel retraité imbu de sa personne et de son cher matériel photo cher, peut louer les lieux pour se faire valoir le nombril encadrés sur les murs. M m’envoie quelques heures après cette photo prise d’en haut … de la Sky Tree.  Cette ville est-elle belle, ou/et impressionnante à cette hauteur comme n’importe quel paysage qui pris de très haut - la Terre bleue - en jette? A cette hauteur, sans y être soi-même, la ville se confond en partie avec une carte, une carte en novembre qui est le sujet du verbe être à Tokyo en cette saison.   - Le gris de novembre qui plus tard aura tourné au bleu - Novembre au Japon qui d’ici 50 ans aura perdu ses quatre saisons réduites à trois, faire reconnaitre novembre comme trésor intemporel de l’humanitéCOP, un novembre quintessentiel,

Débris de corium, éclats de chocolat, coup d’éclat

  核燃料デブリ A lire en très grande force de caractère.   Sur l'écran à hauteur de captation addictive dans le wagon, c’est news, Fukushima, récupération d’une miette dite débris. Ce débris デブリ laisse songeur, bien plus qu'un bout de Brie suspect d'importation, un dé-bris de glace pour appeler les autorités, etc. Écrire: on n'en finit pas d'apprendre la langue.  Éviter :  d'écrire cela.  ####L'association culinaire d’avec ce débris va de soi. Éclats de chocolat Copeaux de fromage affiné en cave 16 mois Écrasé (de la circulation) de pommes de terre Débris de corium, cuisson longue Trait de sauce façon calligraphie  Mousse de tout ce qui traîne dans le frigo qui ne demande qu'à se faire mousser. Quelqu'un a-t-il lu le livre dernier de P. Pons qui j'imagine n'est ni au service de l'immobilier de résidence secondaire pour les life styleurs de migration temporaire hédoniste, ni dans le payroll de l'agroalimentaire? Merci de m'en offrir un e

Écrire à Tokyo à 14:22

Le livre est de nouveau disponible. Pour les envois hors de France, profitez encore du tarif Livres et Brochures. Ça ne durera pas. Voir sur ecrirea.tokyo.

Rayonner

Je note l’idée d’un texte consacré au bouton d’acné sur le visage de la maiko que le blanc de maquillage cache à peine. Mais cela sera pour les fictionalistes, celles et ceux qui font croire. Relisant les premières pages de Liza Dalby sur les geisha des années 80, il me semble que seule la description à grands traits de Kyoto est périmée. Par contre, sur la manière de lire la situation, le théâtre d’un dîner avec geisha, l’ouvrage reste conforme aux ressentis. C’est un théâtre qui ne demande pas de suspension d’incrédulité mais au contraire de se laisser aller consciemment à la crédulité et s’en amuser. On est sous le coup d’une sorte de déluge de signes esthétiques plaisants ou vaguement intrigants et on peut ne pas se perdre dans les méandres de questions qui voudraient être posées. Ainsi, c’est reposant. Le quotidien devrait être un dîner avec geisha permanent.   A quoi reconnaît-on une geisha blonde? A une mèche malencontreuse qui dépasse de la postiche. ####Rayonner, changer de pi

  Ici. Une première ébauche de carte épurée articulants deux territoires d’Osaka que je voudrais connaître bien, aussi bien que Tokyo, qui forment avec satisfaction une boucle, la boucle Tennoji-Namba.  La phrase qui précède n’a pas été écrite dans l’article originèlement posté ici, ce qui signifie que les abonnés en nombre bien plus inférieur que les éléphants de Sumatra n’en sauront rien, sauf à revenir ici. C’est aussi le sujet d’un prochain article qui vient. 

Saladologies

La 52e session d’Ecrire à Tokyo aura lieu samedi 16 à partir de 19h, heure du Japon. Les explications sont à lire ici . Pas de salade, tu n’écriras pas de salade. Après quinze jours à pousser un fauteuil roulant et soutenir une dame du matin au soir, le corps à soi n’est pas seulement ankylosé fourbu, il a acquis des réflexes maintenant idiots, comme chercher les freins, fignoler à l’approche de la lèvre du trottoir au carrefour qui même si rabaissée ne l’est jamais suffisamment si tu veux lui éviter une secousse que tu annonceras systématiquement à l’avance de celle-ci, et sans parler de ces pentes dont la déclivité réelle t’échappe qui te font par mesure de prudence l’aborder en marche arrière précautionneuse qui stoppe les autos. Mais il s’agit de ne pas écrire de salade et ce qui précède en est une. Tu te dis qu’elle aurait pu être ta grand-mère, révélant ainsi une litanie de bévues soulignant ton immaturité. Comme dans les contes, elle est née grand-mère donc assise sur une chaise

Pragmatisme et pensée magique

L’IA a effacé les personnes mais pas leur bagages laissés en plan. L’homme au rat, pas celui de Badiou, chasse les rats et souris à domicile. Je l’ai vu en action. C’est un homme d’action violente, un prédateur. Une fois que les pièges et les substances n’ont  rien donné, il ne reste que la traque suivie de la poursuite flash de l’animal repéré dans le périmètre exigu de l’intérieur, un journal plié en bâton à la main en guise de massue. C’est violent, efficace, stressant comme dans un film au moment de la scène du dénouement violent. Il semble ne jamais manqué son coup. J’ai entendu dire que l’homme au rat a été recruté quelque part vers 2017 pour couper des arbres effondrés dans un temple suite à un typhon. Comme je l’avais vu un jour à Kishimojin bien par hasard, et à bien y penser, probablement à la même époque, où d’ailleurs aussi dans le temple très proche d’ici, un arbre imposant s’était effondré, l’opération de découpe fut précédée d’une cérémonie religieuse d’intercession avec

Au Rikugien

  Au Rikugien, deux jeunes hommes alignent deux poupées peluches à même le sol avec l'étang en perspective pour les photographier, avant que de les refourguer dans des sacs vinyles. Des arbres sont sur les lieux.