#### Entreprise commune S me montre une photo de nourriture maison sur son mobile (je n’aurai pas noté mentalement quoi) puis elle part sur autre chose, sur son récent voyage à Hawaii, son unique et indispensable destination hors du Japon, celle qui lui fait un bien fou et cela se voit et je le lui dis. Transplantant là-bas ses journées tokyoïtes obsessives passées dans un club de gym pour une bonne partie de la journée, les courses et un godet sur ce lieu quasi-quotidien (et une cigarette dehors sur la chaussée), elle a consacré sa semaine américano-pacifique à des activités aquatiques intenses. Le théâtral et un peu pathétique habitué à ses côtés dont je ne me souviens plus du nom lui aussi montre à qui veut sur son mobile une photo d’une barquette d’huitres congelés au sujet desquelles il s’enflamme sur le prix très abordable, cherchant l’acquiescement. Ensuite il est question d’une pièce de boeuf qu’il aura paré et préparé lui-même en lamelles à consommer crues. Sur une autre ph
On m’a suggéré que l’explication n’était pas claire. Un peu plus de clarté donc. La résidence mobile d'Écrire à Tokyo Une utopie concrète Présentation Il n’existe à notre connaissance que trois exemples de résidences artistiques internationales au Japon où s’insère l’écriture : la Villa Kujoyama, la récente résidence d’écriture à Kyoto, le Palais des paris à Takasaki. Qui dit résidence dit lieu fixe, en dur. En l’absence de lieu dur et fixe, Ecrire à Tokyo propose l’utopie concrète d’une résidence mobile, c’est à dire de prendre tout Tokyo comme lieu. Le mot "résidence" est donc ici à prendre au sens le plus large possible, large et vaste comme la métropole tokyoïte, mais sans la rengaine de la vue dronique extatique invariablement attachée à la description pavlovienne de la mégapole. Il s'agit bien de suggérer un environnement propice à la création littéraire et soutenir les auteurs, les personnes qui écrivent, les amateurs en tête, mais selon des modalités inhabit