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Intuition-remémoration-remémorance-réapparition

Le couloir marchand Dainistore 第二ストア à Zoshigaya. Encore oublié même si tout le quartier alentour est en mode démolition péri-urbanisation intra-muros architecture glâbre identique aux banlieues, matériaux faux à péremption programmée, isolation thermique mensongère, maisons individuelles de pacotilles plastifiées.  Relecture des Ruines de Paris de Jacques Réda. Réda est un modèle, le modèle d’écriture en mouvement face auquel ce Tokyo de l’écriture d’ici résiste, m’échappe constamment. Ne pas résister par contre à la bouffée de nostalgie en embuscade. Page 11 alors que les feuillets précédents se sont détachées de la tranche : “La librairie anglaise vient de s’éteindre sous les arcades.” C’est Smith & Son Paris plutôt que Galignani, non? J’ai même le souvenir des ces fins de soleil couchant flamboyant où la rue de Rivoli à ce niveau devient or et noir, donc en été, et qu’il ne reste qu’une circulation d’autos qui va s’évanescent, et que le piéton est devenu soudain rare et ombré d

Retour à Kitasenju

Une énorme bouffée de solitude en arrivant à Kitasenju, heureusement évacuée bientôt par les circonstances. Le carrefour QR23+44 des rues Kitasenju Eki-dôri et la rue commerçante Senjuhoncho - de son nom historique, route de Nikkô - ressemble à s’y méprendre à ce point de vue 2Q36+FC à Kyoto sur la normalement touristiquée boursouflée avenue Shijo. C’est bien pourquoi Kitasenju me rappelle le Kyoto plat autour de Shijô, mais sans les mignardises et boutiques bobos. Ce quartier est vivant pour lui-même qui est une bonne approche provisoire de ce qu’est un quartier vivant. De ce point de vue, il est aisé de désigner les quartiers qu’ils ne le sont pas ou moins.  Aussi différent de Kyoto est la masse de verdure, l’horticulture privative le long des ruelles et goulets perpendiculaires qui bât en brèche la mornitude de passages où la vie humaine ne s’expose pas. Kyoto de ce point de vue fait glabre. Le Chôenji est superbe, lui aussi fourré de vert et de fleurs QR34+C7. Juste à côté le temp

Jour tranquille à Asakusa

Asakusa. Jour tranquille et venteux. Le journal du matin avait mentionné la fermeture imminente d’une boutique de biscuits et crackers situé juste sur l’allée centrale qui mène au temple principal, le Sensô-ji, à partir de la fameuse énorme lanterne rouge au niveau du portail Kaminari-mon. Mais le biscuit phare n’y était déjà plus. La vendeuse dans la boutique était charmante et désolée et aimable, de cette amabilité de quartier populaire. Le peu de passants - quel bonheur amené à disparaître! - rapportent les dimensions du territoire à sa seule dimension humaine, comme y circuler est devenu particulièrement aisé. Ce sont quelques points alentours de la vie quotidienne des gens qui prennent toute leur ampleur, comme la maternelle Sensô-ji en plein dans ce quartier touristisé sans peu de touristes maintenant, et à peu près à l’opposé, le petit square Bentenyama, deux lieux qui doivent marquer l’inconscient des petits qui les fréquentent. Bien sûr, dans le square, aucun banc - Japon, pay