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Retour à Kitasenju





Une énorme bouffée de solitude en arrivant à Kitasenju, heureusement évacuée bientôt par les circonstances. Le carrefour QR23+44 des rues Kitasenju Eki-dôri et la rue commerçante Senjuhoncho - de son nom historique, route de Nikkô - ressemble à s’y méprendre à ce point de vue 2Q36+FC à Kyoto sur la normalement touristiquée boursouflée avenue Shijo. C’est bien pourquoi Kitasenju me rappelle le Kyoto plat autour de Shijô, mais sans les mignardises et boutiques bobos. Ce quartier est vivant pour lui-même qui est une bonne approche provisoire de ce qu’est un quartier vivant. De ce point de vue, il est aisé de désigner les quartiers qu’ils ne le sont pas ou moins. 






Aussi différent de Kyoto est la masse de verdure, l’horticulture privative le long des ruelles et goulets perpendiculaires qui bât en brèche la mornitude de passages où la vie humaine ne s’expose pas. Kyoto de ce point de vue fait glabre. Le Chôenji est superbe, lui aussi fourré de vert et de fleurs QR34+C7. Juste à côté le temple Hikawa QR34+M7 fatigué jusqu’à l’usure où des personnes se reposent sur un banc rare tandis qu’une dame d’un âge inconnu expose une extraordinaire souplesse en pratiquant des exercices de plongée du buste mains tendues vers le sol. On est bien dans ce coin là quand bien même je n’ai jamais repéré à Kitasenju un café pratiquable pour la lecture et l’écriture avec l’indispensable wifi. Il y a bien un tel espace au Tsutaya, mais c’est un lieu d’une modernité déprimante qui vous achève le ver solitaire. 




Ayant décidé de marcher le long de toutes les perpendiculaires, je tombe sur un nouveau café restaurant d’obédience agrumique. Ces échanges sont marchands mais intéressants. On me fait une démonstration d’un presse-agrume étonnant. Avant cela, c’est à l’extrémité nord de la rue marchande que je m’approche d’une remarquable demeure connue depuis les visites précédentes, cette fois-ci en chantier. Un jeune homme engage la conversation. Il est gérant de ce qui sera un restaurant dans cette ex-demeure d’une famille de riches d’autrefois. Je le félicite pour le fait que la maison sera préservée, réaménagée. Nous échangeons nos cartes de visite. Ouverture en octobre.