Les chemins n’ont pas de nom mais des indices, qui m’échappent. Quand on me demande où je marche, je suis pris de court. Toujours aucune idée où se trouve cette fameuse maison bleue vue sous un ciel splendide l’autre fois. Mais c’est bien simple, elle se trouve hors de mon chemin. Pas de doute sur ce point. Ici, il faut penser le terrain par élimination alors qu’une maison bleue vue ne serait-ce qu’une seule fois à Tokyo serait inscrite dans la mémoire en fonction d’autres indices, nom de quartier, de station, ou quelque chose de l’ordre de _dans ce coin là-bas_. Vous marchez où? Dans ce coin là-bas. Ah oui, le chemin de promenade des chiens. Voilà comment on devient canin. J’en ai vu un ce matin d’ailleurs à distance avec son maître. Il était tôt, il pleuvotait. Et puis le _otait_ est passé au stade de _quasi-dru_. C’est là que plusieurs choses sont apparues : d’abord et avant tout le plaisir de marcher sous la pluie, avec une parka qui tient la route moins d’une heure, une casqu...
De beaux textes, de superbes photos, beaucoup de prétention. Une écriture diariste débutée à Tokyo depuis une trentaine d’années, dénuée de spectaculaire et de fantasmes. Lire l’à propos et les autres onglets. Les commentaires sont désactivés. Pour me contacter : ldersot@gmail.com.