Mais passons

Antisismique

Mais passons, sur ce mal de crâne inquiétant, fond d’oeil et dents. L’écoute du podcast Ville-Monde sur Lausanne de 2012 précise et corrobore ce qui échappe encore au vocabulaire descriptif, cette augmentation du ressenti géographique d’un lieu à peine habité encore récemment par une source puissante d’évocation, sonore ici, faisant dès les premiers sons échos à un court vécu, puis au fil de l’émission, nourrissant ce court vécu avec des appuis solides, des extensions de possibles, non pas orientées vers la nostalgie ou aiguisant des regrets d’avoir manqué ceci ou cela, mais enveloppant ses propres marques territoriales en nombre faible d’une succession de touches de possibles, possibles pour une prochaine fois peut-être. Cette culture, dans le sens d’entretien, dans le sens de tache comme agricole à préserver des bouts de vécus avec des attelles de possibles renvoie à la géographie augmenté à soi, et par soi.

On me sollicite pour faire une présentation sur les agrumes japonais devant un parterre de cinquante Chinois, comme si cela allait de soi, qui réveille soudain des possibles effacés par le covid, dont l’impact au niveau local du ressenti des quartiers, de ses usages propres de la ville dite Tokyo a eu un retentissement formidable, considérable, irrévocable, quelque chose de l’ordre d’un déplacement tectonique du sensible, et d’une réorganisation radicale des quartiers et démarches. Additions et soustractions à la fois, mais à l’époque, pas encore innoculée de manière sensible par la géographie augmentée d’intrants d’ailleurs. C’est chose faite mais pas encore aboutie dans le descriptif, l’intégration plus aboutie de lieux distants.


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