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Le sujet du sujet


 # Dialogue


- Tu crois que?

- Oui. Il est en lien, il leur parle. 

- Il ne lui manque plus que d’être passeur.

- Il l’est, mais il ne le sait pas encore. 

- Je n’ai pas réagi dans la veine ironique quand il m’a dit qu’il irait sur la tombe pour la nettoyer. J’ai juste dit merci.


L’introduction de Tokyo-Boème de Philippe Pons accessible gratuitement en ligne est truffée - trop à on sens - de citations d’une multitude d’auteurs, dans un geste sans doute de reconnaissance.


Deux choses.


“L’étranger au Japon reste, sinon un excentrique, du moins cet « être venu d’ailleurs » qui gagne à cette position le privilège de l’observation participante, juste assez pour se sentir affranchi de toute appartenance. Un déracinement qui s’éternise peut engendrer une amertume chez ceux qui ont cru pouvoir se fondre dans l’univers qu’ils avaient élu. Les plus clairvoyants, conscients d’avoir fait du Japon une « utopie du désirable » – non exempte de « la naïveté du premier regard » –, tel Roland Barthes, préfèrent ne pas y retourner.

Pourquoi faudrait-il à tout prix prendre racine si l’on n’y est pas contraint ?”


1. Et ne pas citer Donald Richie. Etrange.

2. Barthes préférant ne pas revenir. Ou n’ayant pas été réinvité?


Et puis une troisième chose : la dimension hors-sol, bulle à soi ou bulle partagée d’entre-sois qui se reconnaissent et se constituent des “mondes-Japon” à eux. C’est à dire la dimension la plus visible du vivre ailleurs, surtout de passage, vecteurs de la métastatisation marchande des sigles mondialisés.


Et une quatrième chose pour finir : la découverte que “l’absence d’individualité des japonais” est - encore - un sujet au point qu’un ouvrage universitaire y soit consacré. 

Fallait-il relever le sujet? Est-ce un sujet?


Sur la photo de couverture d’une ruelle à concentré de lieux de socialisation, nourritures et boissons et plus éventuellement dans le nocture, figure une enseigne au sol d’un comptoir nommé ORIGAMI, que je n’ai pas trouvé. 


M m’envoie un colis de bouteilles avec une profusion de yuzus comme matériau parfumé de colmatage. Pourvu que cela dure encore.