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Promesse tenue du consumérisme

Paris au couchant avec les prémices du Mont Fuji au loin. 


### La portée du projet


Qu’est-ce que cela dit quand le monde alternatif de Koenji ne se déplace plus à Koiwa et vis-versa? Qu’est-ce que cela dit de la dimension mobilité? Est-ce une question économique, est-ce l’incapacité à faire réseau géographique, à percevoir une réseautique? Est-ce un manque d’imagination, d’envie, de compréhension de comment cela fonctionnait, comme on parlerait d’une mécanique, une mécanique réseau?


Au feu patientant, observant de l’autre côté le beau fronton rouge qui demeure d’un restaurant chinois qui n’est plus, observant la devanture de la boutique à bail ultracourt où s’affiche toute l’année la mention bien en vue “fermeture définitive” suggérant en mode doux que le mensonge commun ne date pas d’hier, je me demande soudain comment Edmond est véritablement devenu Monte Cristo. Que l’abbé Faria lui ait donné l’accès aux richesses, soit. Mais comment acquiert-il les codes sociaux?


### Titres pour une future collection de guides touristiques dissuasifs


L’enfer de Ningyocho

Minowa sans retour

Fuir Minami-Senju

Voir Machiya et mourir

S’exfiltrer de Koenji

Avoir peur à Oji

Se sentir mal à Ogu

L’insécurité croissance de Shin-Okubo

Tristesse à Golden Gai

S’eclipser de Waseda

Se détourner de Takadanobaba

Ne pas traîner à Koiwa

Leave Ikebukuro, or let die

Frémir à Shakujii

Hurler à Kinshicho

Disparaître à Ekoda

Trembler à Nérima


#### L’associabilité réseau


Une main ami a mis un lien vers ce site-ci (le terme blog fait savonnette) sur Facebook. Dans le laboratoire des écritures sismiques, on a pu constater en conséquence plusieurs montées virulentes d’adrénaline, d’accès au site donc, mais moins que marginalement à des articles. Typiquement, le plus en vue comme le nez au milieu de la figure, le plus récent donc, n’a bénéficié d’aucun accès. C’est dans le déroulé d’articles proches que les statistiques ont montré un surcroît d’attention, particulièrement quand Tokyo ou tokyoïte figurent dans le titre. L’exposition n’a aucun impact, dans le sens où le futur immédiat n’offre aucune nouvelle perspective, alors que celles-ci se produisent ailleurs, en aparté, dans les interstices, comme d’habitude.


Construisons quelques choses ensemble même quand il est difficile d’être ensemble ne serait-ce qu’aux moments charnières. Une colocation de l’esprit avec des rendez-vous où l’on s’honore d’être présent, pour lesquels on ose même zapper ou déplacer une visite dans un bar et l’annoncer un peu fièrement en y arrivant en retard. C’est de cet effort en apartés, en interstices dont il s’agit, comme d’habitude. Se démunir des automatismes de la déconnexion. 


#### Tokyo is the new Paris


… écrit un crétin blanc survitaminé à l’aide d’une béquille IA. Si par Paris on entend grand magasin, alors oui, Tokyo - un moignon du territoire - est le nouveau Paris, capitale du consumérisme qui ne trompe pas - sauf dans les échancrures mais .. - qui accomplit la promesse d’une dynamique consumériste sans à-coups, huilée dans ses résultats, de la logistique de transport à l’emballage, la mise en scène sur le plateau, parfaite sur toute la ligne moins la cocaïne ultra discrète et la violence associée. Quand on m’envoie une photo d’une crevette en panure de tempura sur un lit de nouilles blanches et épaisses trempant dans un bouillon quelque part à Nara avec un commentaire extatique, on loue avec grisement cet accomplissement d’une ligne pleine d’événements ignorés qui aura mené à la photo souvenir, l’absence d’imperfections dans le résultat, l’esprit néolibéral comblé, les papilles heureuses indifférentes au MSG. Tous les commentaires extatiques sont totalement à côté de la plaque, sauf un récent, bien vu, totalement extatique lui aussi : quelle organisation!