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Tentative d’épuisement d’un lieu tokyoïte - test 1

 


La date : 31 janvier 2024

L’heure : 12 h 59

Le lieu : Excelsior Caffè Kichijoji Sortie Nord, à la terrasse


Jeune fille dénudée jusqu’au haut des cuisses bottes noires anorak blanc disparaît dans le FamilyMart en face.


Bruit de bouteilles sur chariot de livraison poussé par un homme accompagné d’un autre. Quatre fûts métalliques de bière.


Le bus 14 passe. 


La jeune fille de tout à l’heure sort du FamilyMart et disparaît vers la droite.


Un couple passe, chacun un étui de guitare en bandoulière sur le dos. Ils parlent joyeusement.


Un hélicoptère passe invisible. 


Le bus 06 passe précautionneusement. Il est bondé.


Bruit de fond du passage en trombe du Super Express de la ligne Chuo JR qui ne s’arrête pas à Kichijoji.


Un cuisinier vêtu de blanc, calotte façon marin, masqué de blanc aussi, bottes en plastique blanches passe.


Passage du bus 01 très clairsemé.


Bus 06.


Jeune homme debout en attente juste en face de dos. Manteau beige presque blanc, sneakers et pantalon noirs, coupe de cheveux moderne.


Punkette avec bottes cloutées jusqu’au haut du genou.


Camionnette Kakuyasu, discounter d’alcools, bandeau rose bonbon.


Jeune femme à manteau beige presque blanc et pantalon noir.


Livreur avec sac à dos vert sort du MacDo.


Homme âgé élégant chapeau large, manteau noir écharpe jaune.


Bus 02 précédé de la voix d’un des agents de régulation de la circulation prévenant le passant de faire attention.


Voix féminine enregistrée qui émane du bus avec un message identique.


Bus 13 immédiatement derrière qui décharge ses passagers juste en face de moi.


Vapeurs d’échappement.


Bus 04.


Un livreur de morceaux informes de viande congelée de porc dans deux sacs transparent tenu près de sa poitrine.


Bus 01.


Bus 06 puis 02 dans la foulée qui coupe quelque seconde son moteur.


Fin : 13:19


Commentaires :


Le verbe passer au présent de l’indicatif. Aucun évènement susceptible d’enrichir le verbe (iage)? Tomber, trébucher, s’envoler, atterrir, s’enfuir, papillonner, marcher à cloche-pied, zoomer en skateboard. 


Les bus sont tous à l’arrivée de la station donc aucune variété de destinations, hormis peut-être sur le panneau au front du bus inscrit en petit “Kichijoji via quelque part”. Sans doute plus de camionnettes de livraison plus tôt le matin pour peupler le propos de noms de commerce et de produits.


Plein de chose à lire sur la multitude habituelle des panneaux qui tartinent les devantures des commerces et des immeubles jusqu’en hauteur, mais peu envie de les transcrire, sauf la boutique Green Peas au rideau de métal fermé figurant sur une succession de carrés de papier jaunes collés à la file l’annonce : Cherche bailleur. au-dessus de l’auvent rétractable vert s’étale un vaste panneau rouge presque italien avec Green Peas à gauche écrit à la verticale de bas en haut et une mystérieuse succession de trois 7 coupés en plein milieu.

En ce laps de temps de 20 minute, aucun coup de klaxon de bus. 


Personne à la terrasse en plein vent et pleine exposition (réciproque) sur la rue. Sans doute garantie d’y trouver une place à chaque fois.